lundi 10 septembre 2012

Humeur

La clé Deschamps
 
Après n’avoir dirigé que deux matchs à la tête de la sélection, Didier Deschamps imprime déjà son style et sa différence par rapport à Laurent Blanc. Explications avant France-Biélorussie.
   
Il faut bien l’avouer : l’Equipe de France, lors de son match victorieux face à la Finlande vendredi (1-0), n’a pas proposé un jeu très flamboyant. On s’est même un peu ennuyé. Pour autant, plusieurs points permettent de mettre en évidence la marque de fabrique de la Desch' par rapport à son prédécesseur.
 
Tout d’abord, c’est dans le choix des joueurs que Deschamps s’est démarqué. Ainsi, l’ancien entraîneur marseillais a choisi comme homme de base de son milieu de terrain Rio Mavuba, le capitaine du LOSC, trop longtemps (et injustement ?) oublié par les anciens sélectionneurs. 
 
Ce choix n’est pas seulement sportif mais aussi « humain ». Si Rio Mavuba reste sur deux saisons de très haut niveau, il est également reconnu pour ses qualités de leader qui lui permettent d'être un relais idéal entre les joueurs et le sélectionneur. Car disons-le, si Hugo Lloris est le capitaine désigné, c’est bien Mavuba qui joue ce rôle sur le terrain.

Ensuite, la griffe Deschamps se situe au niveau des résultats et de sa culture de la gagne. Ainsi, le natif de Bayonne a commencé la campagne de qualification au mondial brésilien par une victoire lorsque son prédécesseur perdait à domicile face aux Biélorusses (que nous retrouverons demain soir au Stade de France). 

Alors que Laurent Blanc s’attelait à ce que son équipe produise un jeu séduisant, le nouveau sélectionneur demeure beaucoup plus pragmatique : « On peut faire du "blabla", mais si on ne prend pas de but et qu’on en marque au moins un, on gagne ». Ce n’est pas par hasard qu’avec Marseille, Deschamps a gagné 6 titres en trois ans, alors que le club n’avait plus rien gagné depuis 17 ans. 
 
Lors du match face à la Finlande, on a bien vu que même si l’animation offensive était encore trop pauvre, le milieu ainsi que la charnière centrale (bien que jeune et pas assez expérimentée) étaient solides.

Enfin, c’est dans les entraînements que la différence est visible entre les deux anciens champions du monde 98. Alors que Blanc avait plus un rôle de Manager en conférant beaucoup d’importance à ses adjoints, « La Dèche » se présente beaucoup plus en homme de terrain, animant lui-même les séances et n’hésitant pas à donner de la voix, ramasser les ballons ou replacer les piquets.

Il est encore beaucoup trop tôt pour se prononcer sur l’efficacité de la méthode Deschamps, mais nul doute qu’il a su très rapidement imposer son style. Espérons qu’il réussisse aussi bien que dans les clubs dans lesquels il est passé et que les Bleus se qualifient pour la grande fête du football prévue en 2014.

Retrouvez également l’article Deschamps, le bon choix sur le sélectionneur des Bleus.

Vous appréciez Sport and ? Retrouvez nous sur notre page Facebook et suivez-nous sur Twitter

Jean-Baptiste CALUCCI

2 commentaires:

  1. belle analyse deschamps a une culture de la gagne il l'a prouve dans les differents clubs ou il est passe
    je pense qu'il faut etre patient avec cette equipe et on aura des resultats
    ac

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laissons lui quelques matchs et le jeu produit par DD sera plus séduisant.

      Supprimer