A seulement 7 jours de la cérémonie d'ouverture des XXXème Jeux Olympiques modernes, Sport and est allé interviewer en exclusivité l'un de nos athlètes français, Mickaël
Bourgain, spécialiste du keirin !
Bonjour Mickaël, merci de nous accorder cette interview à une semaine des JO. On voulait en savoir un peu plus sur votre métier, sur le champion que vous êtes…
Bonjour Mickaël, merci de nous accorder cette interview à une semaine des JO. On voulait en savoir un peu plus sur votre métier, sur le champion que vous êtes…
J’ai commencé le cyclisme à l’âge de 16 ans. C’est un sport qui m’a toujours plu, je suivais déjà les JO à la télé et puis bien sûr le Tour de France. J’ai toujours aimé ce sport, tout ce qui était sport de vitesse, de sprint, et c’est pour cela que je me suis dirigé sur la piste pour allier le cyclisme et les efforts de rapidité et de sprint.
Vous
avez toujours apprécié ce sport, mais qu’est-ce qui vous a amené à pratiquer
plutôt du cyclisme de piste et de vitesse ?
Quand
on est jeune, on participe aussi à des compétitions d’endurance sur la route,
et puis après, mes qualités m’ont poussé à faire du sprint et des
efforts plus court. J’avais plus d’affinités avec ce type d’efforts et puis
c’est venu naturellement. Mes premières compétitions de vitesse et de sprint, je
les ai remportées au niveau régional assez facilement, et puis ensuite des
compétitions nationales. J’ai intégré le pôle France à Hyères à 18 ans avec
Daniel MORELON et ma carrière a commencé à ce moment-là.
Comment
vous préparez-vous et en quoi la préparation pour les JO est-elle différente de
celle pour une autre compétition ?
Non,
ce n’est pas différent. Tous les ans nous avons les championnats du monde qui
sont la compétition la plus importante pour nous. C’est très important un
maillot de champion du monde ou un podium en championnat du monde. C’est
l’objectif d’une année normale. Là les championnats du monde se sont déroulés
au mois d’avril et les jeux sont au mois d’août mais au niveau de la
préparation c’est identique. On essaie de peaufiner les petits détails, de
faire des réglages en étant peut-être un petit peu plus pointus quand il y a
les Jeux. Mais sur la préparation globale, c’est plus ou moins pareil.
Quel
est votre rythme, combien de temps vous entraînez-vous sur une semaine ?
En
heure, je ne sais pas. Sur la piste, on fait des répétitions d’efforts. On fait
de la piste tous les jours, 6 jours sur 7 (sic). On fait un échauffement qui
dure environ une petite demi-heure. Ensuite, suivant les entraînements, on fait
des répétitions d’efforts plus ou moins courts avec à peu près 3 à 4 efforts. Au maximum, on en fait 6, 7 voire 8 suivant la distance que l’on peut faire. Ça
nous prend environ 3 heure, voir 3 heures et demie par jour sur la piste. Les
matinées où l'on ne fait pas de piste, on peut faire de la musculation et des
sorties d’endurance sur la route.
Revenons
sur les JO. A quelques jours de l’ouverture des JO, qu’est-ce que cette
compétition évoque pour vous ?
Les
JO, c’est la compétition ultime pour un pisteur, on ne peut pas rêver mieux.
Quand on fait du cyclisme sur piste, souvent on en rêve lorsque l’on commence. On
s’entraîne toute l’année pour ça, et même si les championnats du monde sont
très importants, on a toujours les Jeux dans un coin de la tête. C’est magique,
c’est vraiment une expérience à vivre. Pour nous pisteurs, c’est ce qu’il y a
de plus important.
Vous
participez à vos 3èmes JO, c’est une belle marque de constance et de
professionnalisme de votre part. Comment faites-vous pour rester au très haut
niveau aussi longtemps ? Quel est votre secret ?
Il
n’y a pas de secret. C’est du sérieux à l’entrainement, et j’essaie d’avoir
toujours une ligne de conduite rigoureuse, tout au long de l’année. Les
sélections sont très difficiles, c’était compliqué cette année, comme à chaque
fois. Après ça ne se joue pas à grand-chose, ce sont des petits détails. C’est
beaucoup d’entrainement, tous les jours, l’hiver, l’été, quand il fait chaud,
quand il pleut… C’est la vie d’un sportif de haut niveau et comme dans tous les
sports de haut niveau, c’est beaucoup de travail pour arriver à décrocher une
sélection et après une médaille. Il faut travailler.
Vous
avez remporté une médaille de bronze en équipe à Athènes, une médaille de
bronze individuelle à Pékin. Quels sont vos objectifs, vos ambitions pour ces
JO londoniens ?
C’est
de viser l’or. Le keirin, ça reste une course qui est assez aléatoire. En
finale, on est six à disputer le sprint. J’ai terminé quatrième des derniers
championnats du monde. Là, aux Jeux, on part pour aller chercher l’or, ou au
moins un podium. Revenir des jeux sans médaille, ce serait une déception.
Vous
avez donc déjà participé aux JO, vous avez connu l’ambiance du village
Olympique avec le Groupe France. Comment cela se passe-t-il, connaissez-vous
les autres athlètes, vous côtoyez-vous ?
Oui
bien sûr, on en connaît certains... Mais en général, chacun est dans sa bulle avant
les compétitions, donc c’est vrai qu’on se côtoie même si on reste souvent
entre personnes de même discipline. Après c’est sympa de voir tous les athlètes
au village olympique, de croiser toute sorte de sportifs, de nationalités. C’est
vraiment quelque chose que l’on n’a pas l’habitude de vivre. Le village
olympique est tellement immense et puis entre les athlètes qui sont dans la
compétition, d’autres qui ont fini, ce n’est jamais évident. Après bien sûr qu’entre
athlètes français on s’encourage et on félicite ceux qui ont ramené une médaille.
J’aimerais bien que vous nous parliez un petit peu du programme SNCF.
Depuis quand êtes-vous à la SNCF ? Quel métier exercez-vous ? Et qu’est-ce
que cela vous apporte au quotidien ?
J’ai intégré le dispositif en janvier, mais cette année, les
athlètes qui sont potentiellement médaillable aux Jeux sont détachés à temps
plein. Chaque athlète est rattaché à une ville, et moi je suis rattaché à
Marseille, même si là je suis détaché à temps plein et donc pour l’instant je
ne travaille pas. C’est une chance de bénéficier de ce dispositif. Après les
Jeux l’objectif est d’intégrer l’entreprise sur un poste pour préparer la
reconversion. Pour l’instant, les Jeux demandent tellement d’énergie, tellement
de temps pour être le plus compétitif possible que c’est nécessaire d’être
détaché à temps plein.
Après
les Jeux Olympiques, vous allez vous reconvertir dans un métier au sein de la
SNCF. Est-ce que vous comptez continuer le cyclisme, d'ailleurs
pourquoi pas viser les prochains Jeux Olympiques ?
Parler
des prochains Jeux Olympiques, c’est peut-être un peu loin parce que 4 ans ça
fait long, mais continuer le cyclisme oui, j’envisage cette solution. Pour l’instant,
je me consacre à fond sur ces Jeux là et
après je prendrais les décisions, mais de toute façon c’est quelque chose que j’aime
faire et tant que la forme et les performances sont là, c’est tentant de
continuer. Après il faut arriver à concilier les deux, le sport et le projet de
la SNCF sur un emploi qui pourrait me convenir et me plaire et que je puisse m’entraîner
encore pour être toujours très performant au haut niveau. D’abord je vais me
consacrer aux Jeux et ensuite je verrai les différents métiers de la SNCF qui
pourrait me correspondre, pour préparer au mieux la reconversion et pour
continuer de ramener des médailles pour la France.
Merci
de nous avoir consacré de votre temps pour cette interview. Nous suivrons
bien évidemment de très près vos performances pendant les Jeux et nous vous
souhaitons bonne chance !
Interview réalisée par Geoffroy MARTIN
belle evolution que le fait d'interviever un sportif qui va participer au JO CONTNUEZ !
RépondreSupprimerSuperbe entretien. Je ne connaissais pas Mickael Bourgain, je le découvre et j'apprécie son tempérament de gagneur. Bravo et bonne chance à lui pour les JO !
RépondreSupprimerBonne chance a lui! Tres bonne interview !
RépondreSupprimerUn bon moyen de visualiser toute l'actualité des JO d'été de LONDRES 2012 : le tableau de bord des JO : http://apps.bittle-solutions.com/public/p/dashboard/b31e14ba01df12fde7442381c55da498e5100599
RépondreSupprimerTrès triste pour Mickael qui n'a pas atteint la finale du keirin. C'est dommage mais cet malheureusement un sport très intense et assez aléatoire. Il reste un grand champion, double médaillé de bronze aux JO. Bravo et j'espère qu'il va continuer sa carrière !
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