«
Malheureusement, d’après l'avis de l'arbitre (Dave Pearson, NDLR) qui a déclaré le terrain dangereux, nous sommes obligés de repousser
le match ». Ce sont ces mots, prononcés par Christine Connolly - la
représentante du Comité des Six Nations - sous la bronca des dizaines de milliers
de personnes venues assister à la rencontre, qui ont lancé la polémique.
Dimanche,
l’affaire faisait la une de tous les journaux. En effet, c’est une première qui
s’est déroulée au Stade de France Samedi dernier : jamais, dans l’histoire
du tournoi des Six Nations, un match de l’équipe de France n’avait été annulé...
Depuis la naissance de cette épreuve en 1883, seules trois rencontres du tournoi avaient été reportées, pour des raisons bien différentes. En 2001, les matchs Galles-Irlande, Irlande-Angleterre et Ecosse-Irlande n’avaient pas été joués à cause de l’épisode malheureux de la fièvre aphteuse.
Depuis la naissance de cette épreuve en 1883, seules trois rencontres du tournoi avaient été reportées, pour des raisons bien différentes. En 2001, les matchs Galles-Irlande, Irlande-Angleterre et Ecosse-Irlande n’avaient pas été joués à cause de l’épisode malheureux de la fièvre aphteuse.
Morgan
Parra, demi de mêlée du XV de France déclarait samedi soir après la décision de
Dave Pearson, non sans une pointe d’ironie : « A Clermont, la semaine dernière, il faisait -16°C et pourtant
nous avons pu jouer sur la pelouse ».
Les grands perdants de
la soirée
Cette
annulation pour une raison presque minime fait donc jaser tout le monde
puisqu’elle a eu des répercussions à plusieurs niveaux.
Ce
sont tout d’abord les quelques 80 000 spectateurs présents au stade et
contraints de rentrer chez eux qui ont manifestés leur mécontentement en
premier. Pour la plupart d’entre eux, ce match représentait une opportunité
formidable de pouvoir assister à ce que la fédération désignait comme une fête
du rugby. D’ailleurs, cette rencontre était prévue de longue date et avait
occasionné des frais conséquents (hôtel,
transport…) pour de nombreux supporters, qui ne seront malheureusement pas remboursés. Même en cas de
report de match à une date ultérieure, il est évident que certains ne pourront
pas y assister. Et que dire des Irlandais, venus de loin pour soutenir leur
équipe nationale…
De
plus, selon les dernières informations, une date ultérieure sera bien difficile
à trouver. Un report avant la finale du Top 14 (le 9 juin) pourrait engendrer
des doublons, dont les clubs du Top 14 seraient à nouveaux les victimes. Ces derniers ont
déjà été amputés de leurs internationaux à neuf reprises cette saison (pour
cause de Coupe du Monde en Nouvelle Zélande) et devraient s’en priver une fois
de plus...
Enfin,
France Télévisions est aussi un des grands perdants de cette soirée. Depuis une
semaine, le match faisait l’objet de toutes les attentions. La pelouse avait
d’ailleurs été bâchée et chauffée depuis le France-Italie et les représentants
du Comité des Six Nations avaient inspecté la pelouse vendredi. Daniel
Bilalian, Directeur des Sports de France Télévisions avait même proposé une reprogrammation
du match à 15h pour éviter ce genre de scénario. Au total, cet imprévu aura
couté la bagatelle de 130 000 euros à France 2, qui avait mobilisé de
nombreuses équipes sur place.
Une polémique qui profite au projet du Grand Stade
Le divorce qui était déjà consommé entre la FFR et le Consortium Stade de France, qui gère les événements de l’enceinte, n’a fait que se renforcer suite au « couac » de samedi.
Le projet du Grand Stade de rugby
(82 000 places) porté par la FFR, qui pourrait voir le jour à Evry Centre
Essonne/Ris-Orangis, est plus que jamais d’actualité. D’ailleurs, le projet soutenu par Manuel Valls a été mis sous le feu des projecteurs dans le
quotidien sportif L’Equipe datant du 13 février.
Le Député-Maire d’Evry a tenu à
souligner qu’avec le stade de dernière génération couvert et chauffé que la FFR
veut faire construire pour 2017, ce type de mésaventure « n’aurait pas pu avoir lieu ».
Surtout, si un match avait été annulé dans la
configuration du projet d’Evry, la déception des supporters aurait certainement pu être atténuée par les nombreuses activités possibles sur le site au pied de
l’enceinte (cinéma, bowling, karting, restaurants, magasins, etc.).
Nous n’avons donc pas fini d’entendre parler de ce
« non match ». Quant à la FFR et le rugby français, ils sont certainement
impatients d’être en 2017…
J-B C
82000 places à Evry ?! Ce serait donc le plus grand stade en France...
RépondreSupprimeroui ce serait le plus grand stade de France sur des fonds financiers 100% privés
SupprimerMême si aller à Evry n'est pas pratique, je préfère un stade consacré au rugby et ultra moderne que le SDF
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