mardi 15 mai 2012

Business

Les espoirs français aux JO de Londres

Les XXXe Jeux Olympiques vont avoir lieu dans un peu plus de deux mois et l’attente autour de nos athlètes français se fait de plus en plus présente à mesure que l’évènement se rapproche.

Alors qu’hier Laura Flessel a été choisie pour être le porte-drapeau français, vendredi dernier, au siège d’Havas Media se tenait la 13e édition des « Rendez-vous du Sport » autour du thème des espoirs français aux Jeux Olympiques d’été de Londres.



Le « Rendez-vous du Sport » est une conférence dont la notoriété n’est plus à faire dans le calendrier du milieu professionnel du sport.

Créé en janvier 2010 par Jean-Claude Sorge, consultant sportif en relations internationales renommé, cet événement rassemble tous les acteurs du secteur : mouvement sportif français, fédérations et ligues nationales professionnelles, agences de marketing sportif, médias, équipementiers, services de l'Etat, collectivités locales et territoriales.

Autour de thèmes d’actualités du sport, cet événement a lieu tous les deux mois environ. Il est organisé par les étudiants en management du sport de l’Ecole Supérieure de Gestion (ESG) en collaboration avec l’agence Havas Sports. Les sujets ont tous un même but : établir les bases d'une réflexion nouvelle pour le sport français. Depuis ses débuts, de nombreuses personnalités ont eu l’occasion de venir débattre autour des problématiques liées au domaine du sport : Gérard Houiller, Edgar Grospiron, Aimé Jacquet, Charles Beigbeder, Jean-Pierre Vidal, Emilie Loit, Pierre-Jean Galven et Benoît Cornu (respectivement directeurs communication de la FFF et de PMU), ainsi que bien d’autres.

Pour animer cette édition trois personnalités étaient présentes : Claude Fauquet, Directeur Général Adjoint de l'INSEP, et expert par excellence du sport français et de l'Olympisme, Bernard Amsalem, Président de la FFA et chef de mission de la délégation française aux JO et Brahim Asloum, champion olympique de boxe anglaise à Sydney. 

Pour rentrer dans le sujet, Claude Fauquet est venu expliquer et présenter les enjeux et les objectifs de la délégation française aux Jeux Olympiques. Il a tout d’abord tenu à rappeler deux clés de la réussite et de la gagne : en premier lieu la coopération entre les athlètes et entre les fédérations  et en second lieu la préparation de cet événement.

Ensuite, le Directeur adjoint de l’INSEP a affiché les objectifs français en terme de médailles. Pour lui, des Jeux réussis coïnciderait avec : 
- 14 titres aux Jeux Olympiques
- 16 aux Jeux Paralympiques
- un nombre total de médailles supérieur aux Jeux de Pékin (pour rappel en 2008, la France avait glané 41 médailles aux Jeux Olympiques et 52 aux Jeux Paralympiques).

En outre, il est revenu longuement sur les enjeux de la délégation française. Selon lui la délégation française doit réussir à :
- maintenir le nombre de fédérations pourvoyeuses de médailles (20 fédérations médaillées depuis 1996 avec seulement 5 fédérations toujours médaillées depuis 1996) ;
- améliorer la capacité de ces fédérations à obtenir des titres olympiques
- établir des projections les plus justes possibles sur les chances de médailles françaises
Pour ce faire plusieurs outils et méthodes sont utilisés par l’INSEP.

Afin de satisfaire ces exigences, un suivi des stratégies olympique et paralympique a été mis en place autour de 3 axes de travail : faciliter le management des organisations dans l’approche de la complexité des Jeux, assurer l’accompagnement permanent de la performance et organiser et optimiser le partage des ressources et des compétences entre les fédérations.

Par ailleurs, pour réussir à établir des projections de médailles en accord avec la réalité, une méthode a été mise au point. Cette dernière consiste à faire un bilan des résultats au championnat du monde (dans toutes les disciplines) l’année précédent les Jeux Olympiques pour avoir une idée du nombre de médailles potentielles. Cette méthode, bien que proposant des résultats fiables si l’on se réfère aux résultats de 2008, se heurte à une exception française qui veut que seulement 20% des athlètes français champion du monde deviennent champion olympique l’année suivante.

Pour réussir les Jeux olympiques, outre les points évoqués précédemment, ce qui est important aussi, c’est la vie au village olympique. Pour expliquer ce point, Bernard Amsalem, chef de mission de la délégation française est revenu sur son activité pour ces Jeux. Il a pour rôle de manager une équipe qui aura une fonction logitstique en amont de la compétition(repérage des équipements, repérage des trajets…) mais aussi une fonction plus en rapport avec le sportif (faire connaissance avec les DTN de chaque fédérations pour créer une conscience olympique er pour transmettre à chaque athlète les valeurs de l’olympisme).

Enfin, Brahim Asloum a pris la parole pour faire part de son expérience olympique, laquelle est venue parfaitement illustrer les idées exprimées précédemment par messieurs Amsalem et Fauquet. Ainsi, le champion olympique des Jeux de Sydney a parlé de vrai rassemblement fraternel pour qualifier l’ambiance qui régnait au village olympique en 2000. Il est revenu sur la conscience olympique française qui était très présente au sein de la délégation française en expliquant que de nombreux athlètes français venaient le féliciter après chacun de ses combats. Enfin, il a mis en avant l’importance du travail des chefs de mission de la délégation française, qui veillent aux athlètes que ce soit au niveau sportif ou au niveau de leur gestion dans le village. Ainsi, sans ces personnes, Brahim Asloum, jeune boxeur de 20 ans à l’époque et un peu perdu dans le village, ne serait probablement jamais devenu champion olympique…

Cette édition des « Rendez-vous du Sport » s’est conclue sur une question récurrente en France : « D’où vient cette difficulté française à gagner des titres aux JO ? », ce à quoi les experts ont rétorqué qu’il y a en France un problème de culture du sport et que les athlètes sont trop souvent érigés au rang de star malgré eux, ce qui les affaiblit dans leur préparation et dans leur performance.

Souhaitons quand même bonne chance à nos 340 athlètes français qui tenteront de perpétuer le rêve olympique !

J-B C

1 commentaire:

  1. Frais tout ça ! ça donne envie d'y aller ! Quoi de mieux que de voir les JO ! Je sens en plus que nos Bleus, pas très loin de leur territoire et donc bien soutenus, vont être faciiiiiiilllesss cette année et puiiiiiisssant !!! ça va être ouf !

    RépondreSupprimer