samedi 3 novembre 2012

L'invité du blog

Bercy Village 
 
Par Bastien RIAUD
     
Le parisien y flâne en été, y dine aux terrasses des restaurants de pierres et s’y verrait en vacances. 
  
Le provincial ne le sait surement pas mais il existe à Paris un quartier tout neuf, à l’architecture sudiste où flotte une ambiance estivale.
  
Ce quartier, c’est « Bercy Village », aux abords du ministère de l’économie et des finances et surtout du Palais Omnisports de Paris Bercy (POBP) qui, semble-t-il, devient lui aussi un lieu de vacances automnal à la mode…
  
Le BNP PARIBAS MASTERS de Paris Bercy souffre cette année d’une importante pénurie de stars. Après le forfait annoncé de Rafael Nadal, c’est Roger Federer, tenant du titre, qui a dû renoncer à quelques jours de son entrée en lice. Étaient présent du côté du « Big Four » : le numéro un mondial et vainqueur du tournoi en 2009 Novak Djokovic et le tout récent champion olympique Andy Murray.
  
 
Les bras ballants

Ô surprise, notre ami serbe fût sorti dès son premier match par le frêle américain Sam Querrey déjà tombeur du désormais fantomatique Fernando Verdasco au tour précédent. Et pour enterrer encore plus profond le moral des organisateurs, c’est le chouchou britannique qui prend la porte en huitièmes de finale face à un jeune polonais prometteur (3ème tour à Wimbledon), Jerzy Janowicz, 2m04, 220km/h de moyenne au service couplé à de sublimes amortis « Santorèsques ».
   
Le plus frappant dans cette histoire réside dans l’attitude des joueurs qui semblent totalement désintéressés. Murray, après avoir manqué une balle de match n’a pas semblé avoir la rage de vaincre nécessaire lorsque son jeune adversaire polonais prenait le dessus. Les attitudes ne trompent pas, il avait la tête ailleurs. Même son de cloche pour Djokovic qui a perdu par un manque de motivation certain face à un adversaire bien moins aguerri. 
  
Nos frenchies en profitent donc puisque Michaël Llodra, sur la lancé de ses beaux Jeux Olympiques, sort John Isner (11ème mondial au classement ATP), Juan Martin Del Potro (8ème) et Sam Querrey (23ème). Belles performances pour le parisien qui, rappelons-le, ne figure même pas dans le top 100 après une saison délicate (121ème). Gilles Simon (20ème), quant à lui, se défait en quart de finale de Thomas Berdych (6ème). Deux français dans le dernier carré, on ne peut que s'en réjouir...


Qui veut prendre ma place ?

Jeudi 1er novembre, huitièmes de finale : annoncées complètes sur le site du tournoi dès le mardi, les tribunes du POPB sont un peu dégarnies. Certes Jo-Wilfried Tsonga attire le public parisien mais le match suivant (Wawrimka–Ferrer), censé être LE match du jour, se joue dans une salle à moitié vide… L’amateur de tennis saura apprécier l’indéniable talent présent sur le court, le spectateur plus classique lui, si tant est qu’il connaisse les deux protagonistes, n’était pas vraiment venu pour ça.
 
La question du positionnement du tournoi parisien dans le calendrier est alors sur toutes les lèvres. Placé en fin de saison, la fatigue en décourage certains. Et la perspective du Masters de Londres (sorte de Show de fin de saison où les huit meilleurs joueurs de l’année se rencontrent) pousse les têtes d’affiche à lever de pied. Ce dernier commence dès le lendemain de la finale parisienne et pour les cadors, le choix est vite fait. Prestige, points ATP, dotation (2 427 975 $ pour Bercy, 8 622 500 $ pour le Masters de Londres), hormis les mets culinaires et les dames, tout est mieux de l’autre côté de la manche…
    
Impossible de rejeter la faute sur les organisateurs qui ne peuvent rien face à ces désagréments. Toujours est-il que ni eux, ni les sponsors, partenaires ou spectateurs du tournoi parisien n’en sortent finalement gagnant. Alors faut-il repenser la date du tournoi parisien ? Qu’en est-il de la faisabilité d’un tel projet ? Le mois de février à déjà été évoqué par le passé et il semble aujourd’hui primordial d’agir afin de garder l’étiquette « Masters 1000 » et de conserver ainsi deux tournois majeurs dans notre belle et sportive capitale.
 

1 commentaire:

  1. C'est vrai que j'ai largement ressenti un désintéressement total des têtes de série. Ils s'en foutent ! Alors oui clairement il faut repenser la date, sous peine d'avoir un tournoi merdique de seconde zone...

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