Par Bastien RIAUD
Le parisien y flâne en été, y
dine aux terrasses des restaurants de pierres et s’y verrait en vacances.
Le provincial ne le sait surement pas mais il existe à Paris un quartier tout neuf, à l’architecture sudiste où flotte une ambiance estivale.
Le provincial ne le sait surement pas mais il existe à Paris un quartier tout neuf, à l’architecture sudiste où flotte une ambiance estivale.
Ce quartier, c’est « Bercy
Village », aux abords du ministère de l’économie et des finances et
surtout du Palais Omnisports de Paris Bercy (POBP) qui, semble-t-il, devient
lui aussi un lieu de vacances automnal à la mode…
Les bras ballants
Ô surprise, notre ami serbe fût
sorti dès son premier match par le frêle américain Sam Querrey déjà tombeur du
désormais fantomatique Fernando Verdasco au tour précédent. Et pour enterrer encore plus profond le moral
des organisateurs, c’est le chouchou britannique qui prend la porte en huitièmes de finale face à un jeune polonais prometteur (3ème tour à
Wimbledon), Jerzy Janowicz, 2m04, 220km/h de moyenne au service couplé à de
sublimes amortis « Santorèsques ».
Le plus frappant dans cette
histoire réside dans l’attitude des joueurs qui semblent totalement
désintéressés. Murray, après avoir manqué une balle de match n’a pas semblé
avoir la rage de vaincre nécessaire lorsque son jeune adversaire polonais
prenait le dessus. Les attitudes ne trompent pas, il avait la tête ailleurs.
Même son de cloche pour Djokovic qui a perdu par un manque de motivation
certain face à un adversaire bien moins aguerri.
Nos frenchies en profitent donc
puisque Michaël Llodra, sur la lancé de ses beaux Jeux Olympiques, sort John Isner (11ème mondial au classement ATP), Juan Martin Del Potro (8ème) et Sam Querrey (23ème). Belles performances pour le parisien qui, rappelons-le, ne figure même pas dans le top 100 après une saison délicate (121ème). Gilles Simon (20ème), quant à lui,
se défait en quart de finale de Thomas Berdych (6ème). Deux français dans le dernier carré, on ne peut que s'en réjouir...
Qui veut prendre ma place ?
Jeudi 1er novembre, huitièmes de finale :
annoncées complètes sur le site du tournoi dès le mardi, les tribunes du POPB
sont un peu dégarnies. Certes Jo-Wilfried Tsonga attire le public parisien mais
le match suivant (Wawrimka–Ferrer), censé être LE match du jour, se joue dans
une salle à moitié vide… L’amateur de tennis saura apprécier l’indéniable
talent présent sur le court, le spectateur plus classique lui, si tant est
qu’il connaisse les deux protagonistes, n’était pas vraiment venu pour ça.
La question du positionnement du
tournoi parisien dans le calendrier est alors sur toutes les lèvres. Placé en
fin de saison, la fatigue en décourage certains. Et la perspective du Masters
de Londres (sorte de Show de fin de saison où les huit meilleurs joueurs de
l’année se rencontrent) pousse les têtes d’affiche à lever de pied. Ce dernier
commence dès le lendemain de la finale parisienne et pour les cadors, le
choix est vite fait. Prestige, points ATP, dotation (2 427 975 $ pour
Bercy, 8 622 500 $ pour le Masters de Londres), hormis les mets culinaires et
les dames, tout est mieux de l’autre côté de la manche…
Impossible de rejeter la faute
sur les organisateurs qui ne peuvent rien face à ces désagréments. Toujours
est-il que ni eux, ni les sponsors, partenaires ou spectateurs du tournoi
parisien n’en sortent finalement gagnant. Alors faut-il repenser la date du
tournoi parisien ? Qu’en est-il de la faisabilité d’un tel projet ? Le
mois de février à déjà été évoqué par le passé et il semble aujourd’hui primordial
d’agir afin de garder l’étiquette « Masters 1000 » et de conserver
ainsi deux tournois majeurs dans notre belle et sportive capitale.
C'est vrai que j'ai largement ressenti un désintéressement total des têtes de série. Ils s'en foutent ! Alors oui clairement il faut repenser la date, sous peine d'avoir un tournoi merdique de seconde zone...
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